Lutte contre le harcèlement : la Méthode de la Préoccupation Partagée
Cellule d’Ecoute Dédiée aux Relations entre Elèves (C.E.D.R.E)
La lutte contre le harcèlement est devenue une priorité nationale qui est inscrite dans la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 : « Art. L. 511-3-1 : Aucun élève ne doit subir, de la part d’autres élèves, des faits de harcèlement ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions d’apprentissage susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité ou d’altérer sa santé physique ou mentale. »
Dans le cadre de cette priorité nationale, l’académie de Versailles a mis en œuvre un plan de prévention décliné en 4 points : prévenir, sensibiliser, Mieux prendre en charge, Se former. (http://nonauharcelement.ac-versailles.fr/le-plan-de-prevention-academique/ ) et accompagne les établissements scolaires dans la mise en œuvre d’un plan de prévention de lutte contre le harcèlement et les intimidations adossé à l’utilisation de la Méthode de Préoccupation Partagée créée en Suède dans les années 1970 à l’initiative du professeur de psychologie Anatole Pikas.
Le protocole de prévention du collège
1° La création d’un pôle ressources du collège : Cellule d’Ecoute Dédiée aux Relations entre Elèves (CEDRE)
En inter-catégorialité, des adultes de l’établissement se sont formés à la Méthode de la Préoccupation Partagée et constituent un pôle ressources. Seuls les membres de ce pôle ressources sont habilités à conduire des entretiens.
2° L’utilisation de la Méthode de la Préoccupation Partagée
Afin de lutter contre les intimidations qui peuvent aboutir à des situations de harcèlement, la Méthode de la Préoccupation Partagée consiste principalement à mener une série d’entretiens individuels de courte durée avec des élèves ayant pris part à des pratiques d’intimidation (cibles, témoins, intimidateurs). Cette approche non blâmante et bienveillante cherche à leur faire partager la « préoccupation » pour la cible et à les amener à formuler eux-mêmes des suggestions pour que l’intimidation cesse.
Cette méthode ne peut pas s’appliquer dans des situations de harcèlement sévère (notamment le sexting non consenti) qui doivent faire l’objet de sanctions prévues par le règlement intérieur voire pénales. Le chef d’établissement pourra également alerter les services de la direction académique et la police.
Principes de la méthode :
1° : soutenir la cible :
- recevoir sa parole, prendre en compte sa préoccupation voire sa souffrance sans minimiser les faits ou remettre en cause sa parole.
- l’informer de ce qui va être fait.
- informer sa famille.
2° : rencontrer les témoins, les intimidateurs en organisant des entretiens individuels courts. Lors de ces entretiens non blâmants, on amène les élèves à prendre conscience du mal être de la cible et à rechercher des solutions pour que les intimidations cessent. La situation doit avoir trouvé une solution au bout de 4 entretiens
3° : assurer le suivi de la cible et des intimidateurs en s’assurant que l’intimidation a cessé et que les solutions proposées ont été mises en œuvre.
Vous trouverez ci-dessous le protocole :
Les élèves sont victimes ou témoins d’intimidations ou de harcèlement DOIVENT se rapprocher d’un adulte de l’établissement (professeur, conseillère principale d’éducation, infirmière, psychologue de l’Education Nationale, personnel de direction). Ils peuvent également glisser un message dans la boite aux lettres noire qui se trouve à l’entrée du bâtiment administratif.