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Les femmes et le sport: rencontre avec une footballeuse professionnelle

Le Collège du Cèdre a eu la chance de recevoir ce jeudi 18 mars 2021 Léa LE GARREC, joueuse de football professionnelle et internationale. A l’occasion de la semaine de l’engagement, Madame Bruneau et ses collègues professeurs de sport ont sollicité la venue de cette joueuse pour évoquer la question des femmes et du sport avec toutes les classes de 4ème.

La séance a débuté par la projection de vidéos sur l’histoire du sport et sur les dates importantes qui ont marqué une avancée pour les femmes dans la société. 

Nous y avons appris que les JO antiques étaient interdits aux femmes sous peine de mort. C’est seulement en 1900 que pour la première fois les femmes peuvent y participer (95% des participants sont des hommes et les femmes y jouent au golf et tennis uniquement). Pierre de Coubertin y était hostile.

Les femmes n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1944 et en 1975 le droit à l’IVG. Une seule femme a été premier ministre dans notre pays. La parité n’existe pas dans les faits.

Le sport n’est pas mieux loti ! De nombreux stéréotypes existent. On a pu dire que le sport a une incidence sur la fertilité de la femme et que le niveau des femmes est moins bon. Le constat est que les filles sont souvent discriminées.

La couverture médiatique des sports féminins est moindre que celle des sports masculins. Les salaires des femmes sportives professionnelles sont beaucoup plus bas, le prix des places pour la « Champions League » est de 5€ pour les matchs féminins alors qu’il peut flamber pour ceux  des matchs masculins. Les sponsors sont moins nombreux et investissent moins dans les sports féminins.

Les choses ont évolué à travers le temps mais un déséquilibre persiste. De plus en plus de sportives réagissent et marquent leur désaccord.

Nous avons ensuite continué la séance par la présentation de Léa LE GARREC et par un échange de questions-réponses. Léa LE GARREC a 27 ans et joue au football depuis 22 ans. Elle a notamment joué avec Madame Bruneau en D1 féminine. Elle a pu jouer jusqu’à 13 ans avec les garçons et est actuellement joueuse dans l’équipe de Fleury en Division 1 féminine, l’équivalent de la Ligue 1 masculine. Elle a été joueuse internationale et sélectionnée 4 fois en Equipe de France A. Elle a quitté son club anglais en 2020 et est, en plus de son activité sportive, consultante chez Canal+. De nombreuses questions ont été posées à Léa LE GARREC : Quelle est la journée type d’une footballeuse professionnelle ? Comment arrivez-vous à concilier votre vie personnelle et votre vie professionnelle ? Pourquoi les hommes et les femmes ne peuvent-ils pas jouer ensemble ? Pensez-vous normal que les femmes et les hommes n’aient pas le même salaire alors qu’ils jouent au même niveau ? Avez-vous été victime de propos misogynes dans votre profession ?… 

Léa LE GARREC, numéro 10 de son équipe, nous a expliqué s’entrainer tous les jours, jouer le samedi et ne pouvoir se reposer qu’un seul jour, le dimanche. Elle doit éviter le sucre, se coucher tôt et doit faire attention à son image pour son club. Léa LE GARREC court en moyenne 11 à 12 km par match. Elle est meilleure buteuse et passeuse de son équipe. Elle est moins payée que ses collègues masculins et ne bénéficie pas d’avantage tel qu’un appartement ou une maison. Il faut noter qu’en France, une joueuse de D1 gagne en moyenne de 3 000 euros brut mensuels, contre près de 100 000 euros pour un joueur de Ligue 1. De ce fait, une joueuse norvégienne a refusé de jouer en France. Elle a été victime de propos misogynes et hostiles qui ne devraient pas exister, auxquels elle a répondu par un défi footballistique. Elle indique que les femmes et les hommes ne jouent pas ensemble car ils n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques et précise que le temps réel de jeu des femmes est supérieur de 10 minutes à celui des hommes, compte tenu du fait qu’il y a moins de fautes, de réclamations ou de contestations.

Elle a raconté son sport et son expérience du terrain. Ce témoignage incitera peut-être davantage de filles à rejoindre l’AS du Collège du Cèdre qui recense deux tiers d’inscrits masculins. 

La parité femmes/hommes doit aboutir dans les faits. Il faut changer les mentalités… A vous de jouer…

Article écrit par une élève de 4ème1 L.B-E

 

 

 

Vous trouverez ci-joint le diaporama sur les femmes et le sport présenté aux élèves de 4ème